Dans la nuit du vendredi 11 au samedi 12 avril 2025, Kenscoff, autrefois paisible, a été le théâtre d’une attaque armée attribuée à la coalition criminelle « Viv Ansanm ». Si l’assaut a blessé plusieurs policiers, de nouvelles révélations accablantes viennent ternir l’image des forces de l’ordre.
Selon Lionel Lazarre, porte-parole adjoint de la Police Nationale d’Haïti (PNH), les policiers déployés sur place ont commis une grave erreur : ils ont abandonné leurs véhicules, contenant armes et munitions, pour passer la nuit dans des maisons en compagnie de femmes manipulées par les assaillants. Ce manquement a permis aux bandits de les attaquer par surprise, blessant cinq agents et emportant un important arsenal.
Depuis janvier 2025, Kenscoff subit une escalade de violences, laissant plus de 260 morts et des milliers de déplacés. Pourtant, cet incident met en lumière des lacunes internes graves dans les rangs de la PNH.
Des sanctions promises
Le haut commandement, très remonté, promet des mesures disciplinaires exemplaires contre les policiers impliqués, tout en poursuivant activement Taina Derilus, suspectée d’avoir agi comme intermédiaire pour les criminels.
La population, déjà meurtrie par les violences récurrentes, espère que cet épisode marquera un tournant dans la lutte contre l’insécurité et dans la responsabilisation des forces de l’ordre. Kenscoff, symbole d’une Haïti fragilisée, réclame plus que jamais des réponses concrètes.