Un an après son installation, le Conseil présidentiel de transition (CPT) est devenu le symbole d’une trahison historique. Ce 25 avril 2025, loin d’être une étape vers la renaissance d’Haïti, marque une année d’échecs accablants et de complicités inacceptables. Alors que le pays sombrait chaque jour un peu plus dans le chaos, le CPT, censé être le phare guidant le peuple vers la stabilité, s’est révélé incapable, corrompu, et indifférent.
Une Inaction Coupable Face à la Violence
Haïti est aujourd’hui un pays à genoux, dominé par la terreur de la coalition criminelle « Viv Ansanm ». Chaque jour, cette organisation étend son territoire, infligeant des souffrances indicibles à une population déjà à bout. Incendies, viols, massacres et pillages font partie du quotidien de milliers d’Haïtiens. Pendant ce temps, le gouvernement observe dans un silence complice.
Cette passivité – qu’il faut appeler par son nom : une démission morale – a entraîné une crise humanitaire sans précédent. Des dizaines de milliers de familles sont devenues des déplacés internes, tandis que la jeunesse, livrée à elle-même, perd espoir en un avenir meilleur.
Une Corruption Outrageante
Le scandale de la Banque Nationale de Crédit (BNC) est une tache indélébile sur le peu de crédibilité qu’il restait au CPT. Les soupçons de corruption impliquant ses membres illustrent parfaitement l’étendue de la décadence au sommet de l’État. Et tandis que ces dirigeants empochent des salaires indécents de 63 000 dollars américains par mois, la majorité des Haïtiens lutte pour survivre avec moins d’un dollar par jour.
Cette injustice est insoutenable. Elle traduit non seulement un désintérêt total pour le sort du peuple, mais aussi une arrogance qui frise le mépris. Comment oser parler de réforme ou de transition lorsque l’exemple venu d’en haut est aussi scandaleux ?
Des Promesses électorales Sans Fondement
Les élections, annoncées comme une priorité par le CPT, sont aujourd’hui un mirage. Le référendum constitutionnel prévu pour mai est déjà reporté, sans surprise. Rien n’est prêt, ni sur le plan logistique, ni sur le plan sécuritaire. Pire, rien ne semble prévu pour résoudre ces problèmes.
Cela reflète une vérité brutale : le CPT n’avait jamais l’intention de tenir ses promesses. Il s’agit d’un véritable hold-up étatique, où le pouvoir a été confisqué par une élite déconnectée, incapable d’agir au-delà de ses intérêts personnels.
Une Transition qui Trahit
Face à cet échec patent, on parle déjà d’un nouveau gouvernement de transition. Mais combien de fois faudra-t-il recommencer avant de comprendre que la solution n’est pas dans une transition perpétuelle ? Ce qu’Haïti nécessite, ce n’est pas une réforme de surface, mais une refonte radicale du système. Cela exige des femmes et des hommes de principes, non de privilèges, capables de porter une vision pour le pays.
Une Date de Colère, Pas de Commémoration
Le 25 avril 2025 restera gravé dans l’histoire comme un jour de honte nationale. Ce n’est pas une date à célébrer, mais une échéance à maudire. Le peuple haïtien, debout malgré tout, a été trompé, abandonné et ignoré. Aujourd’hui, il ne demande plus ; il exige des comptes.
La question est claire : jusqu’à quand les dirigeants continueront-ils à trahir un peuple qui, contre vents et marées, réclame dignité, justice et changement ?