Le parcours de Roselande Belony, jeune journaliste et animatrice à Radio Télé Pacific, est celui d’une étoile montante brutalement confrontée à la réalité glaçante de la cyberviolence. Première dauphine du concours Miss Teen Kiskeya 2022, Roselande était promise à un avenir radieux. Mais le 4 avril 2025, sa vie a basculé.
Alors qu’elle rentrait d’une visite à l’hôpital Sainte Camille à Port-au-Prince, Roselande a été agressée par un motocycliste qui, sous prétexte de la connaître, l’a menacée, lui a volé son téléphone, et l’a contrainte à révéler ses mots de passe. Quelques heures plus tard, des vidéos intimes issues de son appareil étaient diffusées sur les réseaux sociaux et des plateformes pornographiques. Ce crime odieux s’est accompagné d’une vague de harcèlement en ligne, mettant en péril sa réputation et sa carrière.
Cette attaque brutale a suscité une indignation massive en Haïti. Le Réseau Haïtien des Journalistes de la Santé (RHJS) a publié une note de solidarité, condamnant cet acte et appelant à une mobilisation contre la cyberviolence. L’Organisation Miss Teen Kiskeya a également exprimé son soutien, qualifiant ces actes de « lâches et criminels ». Plusieurs voix influentes ont rejoint le chœur des condamnations, demandant des réformes juridiques pour mieux protéger les victimes.
Face à cette situation déchirante, Roselande Belony a montré une résilience remarquable. Elle a choisi de s’exprimer publiquement, non seulement pour dénoncer ce qu’elle a subi, mais également pour sensibiliser à l’urgence de lutter contre la cyberviolence. « Je refuse de laisser la peur me réduire au silence. Ce combat n’est pas seulement le mien, c’est celui de toutes les victimes qui n’ont pas encore trouvé leur voix », a-t-elle déclaré lors d’une intervention médiatique.
L’affaire de Roselande Belony met en lumière les défis auxquels sont confrontées de nombreuses jeunes femmes en Haïti, où les lois contre la cybercriminalité restent insuffisantes. Son courage et son appel à une action collective résonnent comme un cri d’alarme dans un pays en quête de justice et de protection des droits fondamentaux.
Roselande continue de recevoir le soutien de ses proches, de ses collègues et de diverses organisations. Mais la route vers la reconstruction et la justice reste longue. Son histoire, tragique mais inspirante, rappelle que chaque voix qui se lève contre l’injustice contribue à faire avancer la société vers un avenir meilleur.