Ce mercredi 2 avril 2025, plusieurs citoyens se sont mobilisés pour demander au Conseil Présidentiel de Transition et au gouvernement de Didier Fils-Aimé de prendre des mesures afin de stopper l'insécurité qui sévit dans le pays depuis plusieurs années. Plusieurs axes routiers ont été bloqués, paralysant ainsi presque toutes les activités dans la capitale.

Baptisée "Mercredi noir", cette journée a été marquée par la présence d'une grande foule issue de plusieurs quartiers tels que Canapé-Vert, Carrefour-Feuilles, Solino, Debussy, Pacot, Bourdon, Delmas, entre autres. Les manifestants ont investi les rues pour exprimer leur ras-le-bol et dénoncer la passivité des autorités face à une situation qui s'aggrave de jour en jour. Armés de machettes, de pancartes et de branches d’arbres, ils ont défilé en direction des locaux où siègent le CPT et la Primature afin de faire entendre leur voix.

La présence de blindés de la Police Nationale d'Haïti a été signalée dans les environs de Bourdon et sur d'autres axes menant à la Villa d'Accueil. La PNH a adopté plusieurs mesures, notamment l’utilisation de gaz lacrymogène pour disperser la foule, empêchant ainsi les manifestants d’atteindre leur destination.

À cet effet, plusieurs manifestants ont dénoncé l’impuissance de l’institution policière face aux malfrats, surtout après les dernières attaques perpétrées par ces derniers depuis le mois dernier. Parmi les cas recensés figurent ceux de l'avenue Christophe, de l’avenue N, de Christ-Roi et, plus récemment, l'attaque sur Mirebalais.

Il est à noter que, depuis le mois de mars, plusieurs mobilisations ont été organisées. Les revendications restent les mêmes : exiger des actions concrètes de la part des autorités pour éradiquer les gangs qui terrorisent la population depuis plusieurs années.